Crise alimentaire
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Crise alimentaire
Choc alimentaire
11/04/2008 11:44
Riz, blé, maïs : le prix des denrées alimentaires ne cesse de flamber, plongeant dans la tourmente plusieurs dizaines de pays en voie de développement. Des émeutes éclatent, les populations sont affamées... Comment expliquer ce «choc alimentaire mondial» ? Et comment en sortir ?
Les prix des denrées de base n'ont cessé de flamber ces derniers mois. Le riz, denrée de base de l'alimentation dans bon nombre d'Etats en voie de développement, a vu son prix augmenté de 300 % en Sierra Leone, Mauritanie, Côte d'Ivoire, au Cameroun, Sénégal et Burkina-Faso. Au Viêtnam et en Thaïlande, il a bondi de 50 % pour le seul mois de mars. Au total, selon Jacques Diouf, directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), «le prix des denrées alimentaires a bondi de 45 % sur les neuf derniers mois.»
Une situation tragique pour beaucoup de populations. Au Bangladesh, par exemple, 70 % des revenus des familles les plus pauvres sont consacrés à la nourriture. Les peuples affamés se révoltent, des émeutes éclatent. Elles ont fait 40 morts au Cameroun en février. Il faut dire que, «dans les pays à faible revenu et à déficit alimentaire, près de 40 % de la population est sous-alimentée», souligne encore Jacques Diouf.
Louis Michel, commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire, prévient : «Un choc alimentaire mondial se profile, moins visible que le choc pétrolier, mais avec l'effet potentiel d'un vrai tsunami économique et humanitaire en Afrique !»
Les causes du «tsunami alimentaire» mondial...
Les causes de ce déséquilibre profond du marché des denrées alimentaires sont connues : aléas climatiques (intempéries en Chine, inondations au Bangladesh, etc.), conflits géopolitiques, stocks mondiaux à un niveau historiquement bas.
Pointons aussi l'essor considérable des biocarburants, dopé notamment pas la flambée du pétrole. L'Allemagne vient de renoncer, contre et forcée, à l'un des piliers de sa politique environnementale : le programme E10, du nom de ce nouveau carburant que Berlin voulait imposer dès 2009 et qui se compose pour 10 % d'éthanol, mélangé à de l'essence classique. Parmi les causes de cet échec : la campagne menée par les écologistes eux-mêmes, dénonçant les cultures de colza et soja (nécessaires à la fabrication des agrocarburants), qui concurrencent les plantations alimentaires.
L'émergence de classes moyennes dans des nations aussi gigantesques que la Chine et l'Inde a une double conséquence : on y mange plus (d'où une demande en pleine explosion), on y mange mieux. «Ces classes moyennes consomment de plus en plus de poulet et de porc, eux-mêmes transformateurs de céréales», précisait ce mardi Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, à Paris.
http://www.trends.be/fr/economie/politique-economique/12-1635-45155/choc-alimentaire---les-raisons-de-la-crise--les-solutions-pour-en-sortir.html
11/04/2008 11:44
Riz, blé, maïs : le prix des denrées alimentaires ne cesse de flamber, plongeant dans la tourmente plusieurs dizaines de pays en voie de développement. Des émeutes éclatent, les populations sont affamées... Comment expliquer ce «choc alimentaire mondial» ? Et comment en sortir ?
Les prix des denrées de base n'ont cessé de flamber ces derniers mois. Le riz, denrée de base de l'alimentation dans bon nombre d'Etats en voie de développement, a vu son prix augmenté de 300 % en Sierra Leone, Mauritanie, Côte d'Ivoire, au Cameroun, Sénégal et Burkina-Faso. Au Viêtnam et en Thaïlande, il a bondi de 50 % pour le seul mois de mars. Au total, selon Jacques Diouf, directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), «le prix des denrées alimentaires a bondi de 45 % sur les neuf derniers mois.»
Une situation tragique pour beaucoup de populations. Au Bangladesh, par exemple, 70 % des revenus des familles les plus pauvres sont consacrés à la nourriture. Les peuples affamés se révoltent, des émeutes éclatent. Elles ont fait 40 morts au Cameroun en février. Il faut dire que, «dans les pays à faible revenu et à déficit alimentaire, près de 40 % de la population est sous-alimentée», souligne encore Jacques Diouf.
Louis Michel, commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire, prévient : «Un choc alimentaire mondial se profile, moins visible que le choc pétrolier, mais avec l'effet potentiel d'un vrai tsunami économique et humanitaire en Afrique !»
Les causes du «tsunami alimentaire» mondial...
Les causes de ce déséquilibre profond du marché des denrées alimentaires sont connues : aléas climatiques (intempéries en Chine, inondations au Bangladesh, etc.), conflits géopolitiques, stocks mondiaux à un niveau historiquement bas.
Pointons aussi l'essor considérable des biocarburants, dopé notamment pas la flambée du pétrole. L'Allemagne vient de renoncer, contre et forcée, à l'un des piliers de sa politique environnementale : le programme E10, du nom de ce nouveau carburant que Berlin voulait imposer dès 2009 et qui se compose pour 10 % d'éthanol, mélangé à de l'essence classique. Parmi les causes de cet échec : la campagne menée par les écologistes eux-mêmes, dénonçant les cultures de colza et soja (nécessaires à la fabrication des agrocarburants), qui concurrencent les plantations alimentaires.
L'émergence de classes moyennes dans des nations aussi gigantesques que la Chine et l'Inde a une double conséquence : on y mange plus (d'où une demande en pleine explosion), on y mange mieux. «Ces classes moyennes consomment de plus en plus de poulet et de porc, eux-mêmes transformateurs de céréales», précisait ce mardi Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, à Paris.
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Fêlure
Jusqu'au coeur de l'amande
Frangipane que nos vies
Quand on n'a pas le nécessaire, on ne peut pas se passer du superflu (Catherine Enjolet)
soaz- carbone 14
- Messages : 36480
Date d'inscription : 07/01/2007
Localisation : Belgique
Re: Crise alimentaire
Parmi les causes de cet échec : la campagne menée par les écologistes eux-mêmes, dénonçant les cultures de colza et soja (nécessaires à la fabrication des agrocarburants), qui concurrencent les plantations alimentaires.
notre petite contribution: prendre les transports en commun de plus en plus souvent.
De toute façon, les autobus passent qu'elles soient pleines ou vides, aussi bien les remplir non, quand c'est possible avec nos horaires et trajets!
et c'est bien connu: on mange trop de viande et trop souvent (plus que nécessaire pour notre santé)
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"2 façons d'être heureux! changer de situation ou changer mon état d'esprit face à cette situation" Frank Nicolas
Quand je pense qu'il n'y a vraiment plus aucun espoir, je pense aux homards qui se trouvaient dans l'aquarium du restaurant du Titanic...
Aujourd'hui je décide que je serai heureuse
Re: Crise alimentaire
On vole la terre des populations les plus pauvres et ensuite les gros propriétaires les font travailler pour des salaires si bas qu'ils ne peuvent même pas nourrir leurs famille. Après on s'étonne qu'ils sont prêts à perdre même leurs vies pour gagner nos pays si nantis. Les hommesont toujours eu besoin de la terre pour se nourrir. Des firmes comme Monsanto n'ont pas le droit de s'approprier les moyens de productions alimentaires de la planète.
breizh- Messages : 889
Date d'inscription : 17/01/2007
Localisation : Bretagne
Re: Crise alimentaire
J'ai entendu un économiste dire qu'il y a aussi une spéculation : vu que les valeurs boursières sont en baisse, et qu'il y a eu la crise des subprimes américaines, les opérateurs financiers achètent le droit de propriété sur un lot de blé ou de riz, et attendent la demande pour le revendre et faire du bénéfice
Spéculer sur la nourriture c'est vraiment tomber bien bas
Spéculer sur la nourriture c'est vraiment tomber bien bas
Lenaig- carbone 14
- Messages : 21854
Date d'inscription : 15/01/2007
Re: Crise alimentaire
Oui, c'est révoltant...
Et ça fait réfléchir... Enfants gâtés que nous sommes, nous nous plaignons de la hausse des prix qui nous oblige à faire un peu attention, à différer certains achats ou à renoncer à un peu de superflu.
Pour d'autres, cette crise se traduit en risques de mort.
Et ça fait réfléchir... Enfants gâtés que nous sommes, nous nous plaignons de la hausse des prix qui nous oblige à faire un peu attention, à différer certains achats ou à renoncer à un peu de superflu.
Pour d'autres, cette crise se traduit en risques de mort.
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soaz- carbone 14
- Messages : 36480
Date d'inscription : 07/01/2007
Localisation : Belgique
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