empreintes

a ne pas manquer sur le net ...si vous ne trouvez pas la rediffusion


Dimanche 15 février de 08h55 à 09h55 sur France 5
Documentaire (Cinéma)
Empreintes
Thèmes de l'émission : Jean-Louis Trintignant, «un honnête homme»
Réalisateur : François Chayé
RÉSUMÉ

Un visage de jeune premier et une voix envoûtante ont mené Jean-Louis Trintignant d'abord sur scène, puis devant les caméras au début des années 50. Des dizaines de films - et deux prix d'interprétation - et de pièces de théâtre plus tard, dans sa loge pendant les répétitions des lectures du «Journal» de Jules Renard, il dévoile quelques pans de sa personnalité complexe. A quelques kilomètres de son domaine viticole d'Uzès, il évoque les femmes de sa vie, compagnes de scènes ou de ville, le drame qu'a été la disparition de sa fille Marie, mais également ses aspirations de jeune homme ou ses relations avec le cinéma et le théâtre.
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Documentaire de Pierre Bouteil­ler et François Chayé (France, 2008). 55 mn. Inédit.

« Il n'y a que les imbéciles qui ont des certitudes », s'amuse le presque octogénaire au regard et au sourire d'enfant. Jean-Louis Trintignant n'a aucune certitude. Au contraire, il loue le danger de son métier, la fragilité nécessaire pour l'exercer. Le confort, c'est la mort pour cet homme qui prie humblement Pierre Bouteiller de ne pas trop accompagner de compliments son portrait et qui trouve si juste cet aphorisme de Jean Carmet : « Un type qui pense qu'il est arrivé, c'est qu'il n'allait pas loin. »

Trintignant a vécu tant de choses - plaisirs d'acteur, bonheurs et drames d'homme. Les images d'archives en témoignent, de Et Dieu créa la femme à son prix d'interprétation à Cannes en 1969 pour Z, de Costa-Gavras, de sa passion pour la course automobile à Shakespeare sur les planches, d'Un homme et une femme à sa semi-retraite viticole où il tient à produire un vin le plus naturel possible. Elles rappellent aussi sa capacité à faire les aveux les plus durs, comme lors de cette interview où il parlait de la perte de sa fille Pauline qu'il avait trouvée morte dans son berceau pendant le tournage du Conformiste, de Bernardo Bertolucci, en 1970. Le deuil, déjà, trente-trois ans avant le décès violent de Marie.

La souffrance renforce quand elle n'abat pas, explique-t-il, presque gêné d'avoir pu continuer à vivre après tout cela. Jean-Louis Trintignant l'« honnête homme » ne cherche pas à émouvoir. C'est pourtant avec le coeur légèrement serré que l'on sort de ce portrait aux accents de testament.

Guillemette Odicino

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touchant ...........trés juste !!