Loi anti «happy slapping»

Loi anti «happy slapping»
La France criminalise le tournage ou la publication de films d’actes de violence
Canoë, d'après le IDG News Service, 07/03/2007
http://www2.canoe.com/techno/nouvelles/archives/2007/03/20070307-113246.html

Le Conseil constitutionnel français a approuvé une loi qui criminalise l’acte de filmer ou de diffuser des vidéos d’actes de violence en dehors du cadre d’activités journalistiques professionnelles.

Le Conseil a choisi un malheureux anniversaire pour publier sa décision d’approuver le projet de loi, soit exactement 16 ans après que des officiers de police de Los Angeles ont été filmés par le vidéaste amateur George Holliday en train de battre sauvagement Rodney King, le soir du 3 mars 1991. L’acquittement des policiers au terme de leur procès, le 29 avril 1992, avait déclenché les tristement célèbres émeutes de Los Angeles.

«Si Holliday filmait une telle scène de violence en France aujourd’hui, il pourrait aboutir en prison en vertu de la nouvelle loi», s’inquiète Pascal Cohet, porte-parole pour la Ligue Odebi, une association française en charge de la protection des droits civils. Toute personne publiant de telles images est passible d’une peine de prison maximale de cinq ans et d’une amende de €75,000 (116 214$CAN), une sentence potentiellement plus sévère que celle réservée à une personne commettant l’acte violent en question.

Proposée par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, la loi cible un vaste registre de délits relatifs à l’ordre public. Lors des sessions parlementaires servant à débattre du projet de loi, des responsables du gouvernement avaient dit que le délit de filmer ou de publier des films d’actes de violence visait particulièrement la pratique du «happy slapping», où une agression violente est filmée par un complice, typiquement avec un téléphone à caméra, pour le divertissement des amis de l’agresseur.




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Happy slapping"
: les risques de la nouvelle loi
Auteur: Jean-Charles Condo
Date de publication: mercredi 7 mars 2007 à 14H43
Adresse internet: http://techno.branchez-vous.com/actualite/2007/03/happy_slapping_les_risques_de.html

Selon l'organisme Reporters sans frontières, l'adoption d'une loi française interdisant notamment la publication de vidéos violentes risque d'entraver le travail des «journalistes citoyens». Reporters sans frontières reconnaît la nécessité et l'importance de lutter contre le «happy slapping» - pratique qui consiste à filmer une agression ou une bataille pour ensuite installer la vidéo sur des sites Internet tels que Youtube - mais s'inquiète du fait que la nouvelle loi française sur la prévention de la délinquance pourrait entraver la circulation de l'information citoyenne.

«Les internautes se voient désormais interdire de publier des vidéos montrant des violences sur personne, même si ces actes sont commis par les forces de police», souligne Reporters sans frontières dans son communiqué. Dans le cadre de cette nouvelle loi, les images violentes ne peuvent être enregistrées ou diffusées que par des journalistes professionnels et d'autres personnes dont la profession a pour objet d'informer le public, ou dans le but de servir de preuve en justice.

Reporters sans frontières soutient que dans certains pays des «journalistes citoyens» et des blogueurs ont été des sources d'informations plus fiables que leurs pendants professionnels, et estime «qu'il serait choquant que ce type d'activité, qui constitue un garde-fou important contre d'éventuelles dérives du pouvoir, soit criminalisé dans un pays démocratique».



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Ils ont beau dire les journalistes, ils ont leur part de culpabilité
Dans certaines cités la télé est reine et reste la seule source "
d'éducation"
, il me semble complètement inutile d'en rajouter sur la violence
Les nouveaux téléphones mobiles ont donné aux jeunes la possibilité de jouer aux petits reporters et même aux metteurs en scène puisqu'ils ne craignent pas d'organiser des viols collectifs qu'ils filment ou des corrections sanglantes

Comme toujours là aussi tout n'est ni tout à fait blanc, ni tout à fait noir, et si cette loi est nécessaire (intolérable et à éradiquer à tout prix le happy slaping), il est vrai aussi qu'elle peut etre détournée, et utilisée pour empécher certaines choses de se savoir.

Je me dis la même chose Tigrou: la loi est sûrement nécessaire mais, comme toute loi, elle peut faire l'inverse de ce qu'elle vise.

C'est vrai mais était-il nécessaire de diffuser sur toutes les chaînes et à presque toutes les heures la mort de saddam Hussein ?
Avions-nous besoin de cette information-là ?

Il y a escalade dans le sensationel et tout ça pour faire de l'audience, en quoi la suppression de toute cette violence gratuite nuirait-elle à l'information ?