Les villes en ont assez de l'automobile
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Les villes en ont assez de l'automobile
Les villes en ont assez de l'automobile
24 avril 2008, François Cardinal, La Presse
http://www.cyberpresse.ca/article/20080424/CPENVIRONNEMENT/804240666/6108/CPENVIRONNEMENT
Les villes du Québec en ont assez de l'automobile. Elles s'engageront ainsi formellement, cet après-midi, à réduire le monopole de la voiture sur leur territoire grâce à des idées aussi audacieuses que les péages urbains, les zones piétonnes et les permis de polluer.
La Presse a appris que l'Union des municipalités du Québec adoptera aujourd'hui, dans le cadre de son congrès qui se tient à Québec, une «Politique de mobilité et de transports durables» dont l'objectif est d'amorcer cette «révolution». L'engagement des 275 villes membres de l'UMQ vise «le développement d'une nouvelle culture de la mobilité et du transport» qui repose en grande partie sur «une réduction de la dépendance à l'automobile» au Québec.
La politique, qui compte une soixantaine de pages, est en quelque sorte un guide des meilleures pratiques internationales. Après un portrait assez dévastateur de la place qu'occupe la voiture en ville, on propose plusieurs approches mises de l'avant avec succès à l'étranger, tels l'apaisement de la circulation, la taxe à l'essieu et la réduction du stationnement. «Au Québec, note-t-on, le transport de personnes se fait principalement en voiture individuelle: on dénombrait en 2006 une voiture pour 1,41 habitant dans la province, soit 5 402 353 véhicules en circulation.» Plus éloquent encore, on précise que la distance parcourue chaque année par les véhicules a crû de 100% entre 1979 et 1997 et qu'il se vend chaque jour au Québec plus de 1000 véhicules neufs.
«Les villes étouffent»
«Les villes étouffent, reconnaît Marc Gascon, maire de Saint-Jérôme et président de la commission des transports de l'UMQ. La question que la politique pose est donc celle-ci: s'il faut refaire, peut-on au moins refaire autrement?» On admet qu'il est «impensable et non souhaitable de supprimer l'automobile», mais on soutient qu'il importe aujourd'hui d'envisager l'auto comme un moyen de transport adapté à certaines situations, non à toutes. Afin d'enrayer ce que l'on appelle le «cercle de la dépendance à l'automobile», on propose de nombreuses solutions dont les plus importantes sont une augmentation de l'offre en transport collectif et un réaménagement des villes.
Est-ce que ce genre de propos sera suffisant pour changer les mentalités des élus municipaux? Cela reste à voir. M. Gascon reconnaît en effet que l'auto est encore aujourd'hui «une vache sacrée» et qu'il existe «des résistances», autant du côté des maires que de la population en général. «Prenez les jeunes, ajoute-t-il. Ils nous obligent à penser plus vert, à avoir une plus grande sensibilité environnementale. Mais lorsque vous leur demandez ce qu'ils veulent plus que tout, ils répondent: une auto.»
On recommande ainsi aux élus, dans la politique, de cesser de «survaloriser l'automobile par rapport aux autres modes» et d'offrir des alternatives intéressantes. «Une solution plus radicale, fréquemment utilisée en Europe dans les vieux centres urbains, précise-t-on, consiste à décourager l'utilisation de l'automobile par différentes mesures (aménagements étroits, stationnements rares, complication de la circulation, priorisation des transports en commun).»
Précisons que l'on aborde aussi dans ce document le problème du transport des marchandises, majoritairement fait en camion aujourd'hui. On propose de transférer une partie des déplacements vers le train ou le bateau.
Le conseil d'administration de l'UMQ, une organisation qui représente davantage les grandes villes (sauf Montréal, qui s'est désaffilié il y a quelques années) que les petites, a récemment donné son feu vert au document. Il sera adopté aujourd'hui par l'ensemble des membres de l'organisation, réunis pour leurs assises annuelles.
La politique en 10 idées choisies:
-Péages urbains
-Taille maximale pour les supermarchés
-Taxe à l'essieu
-Encourager les commerces de proximité
-Réduction du stationnement
-Délimiter des périmètres piétonniers
-Obliger les grosses entreprises à subventionner leurs frais de transport collectif
-Appliquer des méthodes d'apaisement de la circulation
Limiter le bruit en limitant la vitesse de circulation
Encourager le covoiturage et l'autopartage
24 avril 2008, François Cardinal, La Presse
http://www.cyberpresse.ca/article/20080424/CPENVIRONNEMENT/804240666/6108/CPENVIRONNEMENT
Les villes du Québec en ont assez de l'automobile. Elles s'engageront ainsi formellement, cet après-midi, à réduire le monopole de la voiture sur leur territoire grâce à des idées aussi audacieuses que les péages urbains, les zones piétonnes et les permis de polluer.
La Presse a appris que l'Union des municipalités du Québec adoptera aujourd'hui, dans le cadre de son congrès qui se tient à Québec, une «Politique de mobilité et de transports durables» dont l'objectif est d'amorcer cette «révolution». L'engagement des 275 villes membres de l'UMQ vise «le développement d'une nouvelle culture de la mobilité et du transport» qui repose en grande partie sur «une réduction de la dépendance à l'automobile» au Québec.
La politique, qui compte une soixantaine de pages, est en quelque sorte un guide des meilleures pratiques internationales. Après un portrait assez dévastateur de la place qu'occupe la voiture en ville, on propose plusieurs approches mises de l'avant avec succès à l'étranger, tels l'apaisement de la circulation, la taxe à l'essieu et la réduction du stationnement. «Au Québec, note-t-on, le transport de personnes se fait principalement en voiture individuelle: on dénombrait en 2006 une voiture pour 1,41 habitant dans la province, soit 5 402 353 véhicules en circulation.» Plus éloquent encore, on précise que la distance parcourue chaque année par les véhicules a crû de 100% entre 1979 et 1997 et qu'il se vend chaque jour au Québec plus de 1000 véhicules neufs.
«Les villes étouffent»
«Les villes étouffent, reconnaît Marc Gascon, maire de Saint-Jérôme et président de la commission des transports de l'UMQ. La question que la politique pose est donc celle-ci: s'il faut refaire, peut-on au moins refaire autrement?» On admet qu'il est «impensable et non souhaitable de supprimer l'automobile», mais on soutient qu'il importe aujourd'hui d'envisager l'auto comme un moyen de transport adapté à certaines situations, non à toutes. Afin d'enrayer ce que l'on appelle le «cercle de la dépendance à l'automobile», on propose de nombreuses solutions dont les plus importantes sont une augmentation de l'offre en transport collectif et un réaménagement des villes.
Est-ce que ce genre de propos sera suffisant pour changer les mentalités des élus municipaux? Cela reste à voir. M. Gascon reconnaît en effet que l'auto est encore aujourd'hui «une vache sacrée» et qu'il existe «des résistances», autant du côté des maires que de la population en général. «Prenez les jeunes, ajoute-t-il. Ils nous obligent à penser plus vert, à avoir une plus grande sensibilité environnementale. Mais lorsque vous leur demandez ce qu'ils veulent plus que tout, ils répondent: une auto.»
On recommande ainsi aux élus, dans la politique, de cesser de «survaloriser l'automobile par rapport aux autres modes» et d'offrir des alternatives intéressantes. «Une solution plus radicale, fréquemment utilisée en Europe dans les vieux centres urbains, précise-t-on, consiste à décourager l'utilisation de l'automobile par différentes mesures (aménagements étroits, stationnements rares, complication de la circulation, priorisation des transports en commun).»
Précisons que l'on aborde aussi dans ce document le problème du transport des marchandises, majoritairement fait en camion aujourd'hui. On propose de transférer une partie des déplacements vers le train ou le bateau.
Le conseil d'administration de l'UMQ, une organisation qui représente davantage les grandes villes (sauf Montréal, qui s'est désaffilié il y a quelques années) que les petites, a récemment donné son feu vert au document. Il sera adopté aujourd'hui par l'ensemble des membres de l'organisation, réunis pour leurs assises annuelles.
La politique en 10 idées choisies:
-Péages urbains
-Taille maximale pour les supermarchés
-Taxe à l'essieu
-Encourager les commerces de proximité
-Réduction du stationnement
-Délimiter des périmètres piétonniers
-Obliger les grosses entreprises à subventionner leurs frais de transport collectif
-Appliquer des méthodes d'apaisement de la circulation
Limiter le bruit en limitant la vitesse de circulation
Encourager le covoiturage et l'autopartage
Re: Les villes en ont assez de l'automobile
:droleIls nous obligent à penser plus vert, à avoir une plus grande sensibilité environnementale. Mais lorsque vous leur demandez ce qu'ils veulent plus que tout, ils répondent: une auto.»
je n'attends que çaon propose de nombreuses solutions dont les plus importantes sont une augmentation de l'offre en transport collectif et un réaménagement des villes.
retour aux commerçants de quartier qui ont été "Encourager les commerces de proximité
avalés"
par les multichaine internationale (pour ne pas dire ici, américaine)
Délimiter des périmètres piétonniers
et avec le prix de l'essence qui augmente et augmentera encore et encore, ça va aider à changer les mentalités. Les gens n'auront plus les moyens de se servir de l'auto pour aller au dépanneur du coin au lieu de prendre une tite marche...
Faut y penser et s'y adapter lentement mais sûrement!
_________________
"2 façons d'être heureux! changer de situation ou changer mon état d'esprit face à cette situation" Frank Nicolas
Quand je pense qu'il n'y a vraiment plus aucun espoir, je pense aux homards qui se trouvaient dans l'aquarium du restaurant du Titanic...
Aujourd'hui je décide que je serai heureuse
Re: Les villes en ont assez de l'automobile
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Fêlure
Jusqu'au coeur de l'amande
Frangipane que nos vies
Quand on n'a pas le nécessaire, on ne peut pas se passer du superflu (Catherine Enjolet)
soaz- carbone 14
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Date d'inscription : 07/01/2007
Localisation : Belgique
Re: Les villes en ont assez de l'automobile
Il y a du bon et du moins bon : j'habite à 12km de Rennes, la plus grande ville proche de chez moi. J'y vais en voiture, en me garant à l'entrée de la ville et je prends le métro quand j'y vais pour la balade. Par contre, je déteste prendre le bus ou le métro les bras chargés de paquets, j'ai peur de heurter les autres et ne suis pas à l'aise. Donc je n'achète plus dans le centre ville et je privilégie l'achat sur internet (surtout pour les livres et CD)....
Pour moi le choix n'est pas entre piéton ou voiture, on est l'un et l'autre selon les occasions, mais si je ne peux pas stationner à proximité des commerces, je ne vais plus dans ces commerces
Pour moi le choix n'est pas entre piéton ou voiture, on est l'un et l'autre selon les occasions, mais si je ne peux pas stationner à proximité des commerces, je ne vais plus dans ces commerces
Lenaig- carbone 14
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Date d'inscription : 15/01/2007
Re: Les villes en ont assez de l'automobile
pour moi non plus, le choix n'est pas entre piéton ou voiture, mais entre piétons et transport en commun, bus: on n'a pas de métro à Québec.
Si les bus nous permettent de nous déplacer pourquoi pas! Je ne suis pas pour bannir l'auto, il y a des fois où c'est impossible de faire autrement
c'est plutôt le fait qu'on ne marche plus même pour aller chez le voisin...
:drole
Si les bus nous permettent de nous déplacer pourquoi pas! Je ne suis pas pour bannir l'auto, il y a des fois où c'est impossible de faire autrement
c'est plutôt le fait qu'on ne marche plus même pour aller chez le voisin...
:drole
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"2 façons d'être heureux! changer de situation ou changer mon état d'esprit face à cette situation" Frank Nicolas
Quand je pense qu'il n'y a vraiment plus aucun espoir, je pense aux homards qui se trouvaient dans l'aquarium du restaurant du Titanic...
Aujourd'hui je décide que je serai heureuse
Re: Les villes en ont assez de l'automobile
Risiol a écrit:c'est plutôt le fait qu'on ne marche plus même pour aller chez le voisin...
:drole
t'as raison.. moi je monte les marches à la place :drole :drole :drole
Glaane- Messages : 188
Date d'inscription : 06/01/2007
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Lenaig- carbone 14
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